Joëlle Berg · Biographie
Après des années de pratique de la danse classique, je ne découvre réellement la pratique intensive de la danse tahitienne qu’à l’âge de 24 ans, lorsqu’à l’issue de mes études en France, je rentre à Tahiti. J’entre alors dans une troupe de danse, Temaeva, dans laquelle je vais rester dix années. J’y participe à tous les engagements, tout en travaillant pour le gouvernement de Polynésie.
En 1994 je commence à enseigner la danse, et j’entame également le cursus du conservatoire de Polynésie, que je suivrai intégralement pendant 10 années, jusqu’à la graduation complète.
Mon parcours de danseuse, chorégraphe et enseignante m’a fait mesurer la difficulté de créer dans le champs de la danse tahitienne traditionnelle.
Mon intérêt pour l’art contemporain m’a conduite à considérer l’émergence d’une danse tahitienne contemporaine et conceptuelle.
Mais créer dans ce domaine s’est avéré extrêmement malaisé dans un environnement local fort peu réceptif.
En 2017 je travaille avec une artiste mexicaine et nous jetons les bases d’un style que j’appelle « Contemp’Ori ».
La première création, l’étude n°1 « Rêve d’hiver rêve d’été » a été crée en Octobre 2017 à Montréal , et présentée en Avril 2018 à Papeete dans le cadre du
Heiva International, et encore à Mexico, à l’UNAM lors de la journée internationale de la danse. → Linked 2019
Depuis 2010 j’enseigne principalement à l’étranger, ou je donne des ateliers, master classes, et sessions de formation à l’enseignement de la danse.
Mes activités me conduisent à peu près exclusivement à l’étranger, du Japon à l’Europe, en passant par les Etats Unis, le Canada, le Mexique. A Moorea, où je vis, je ne propose plus que des cours privés.
Parallèlement j’ai entamé un travail d’analyse fonctionnelle du mouvement appliqué à la danse tahitienne. Ce travail mené avec Yvonne Paire, enseignante au conservatoire national de musique
et danse de Paris a été financé par le ministère de l’outremer, de la culture, et par le conservatoire artistique de Polynésie.
Enfin la production de l’événement Te Hura Te Heiva à Montréal depuis 2017 occupe actuellement une bonne part de mon temps.
Présentement je suis engagée dans un «saut» digital de mes activités d’enseignement. Mon intérêt pour certaines formes d’art contemporain me pousse maintenant à m’exprimer dans ce champs
Je n’ai pas toujours vécu de la danse.
Après mes études à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, je me suis spécialisée en marketing et j’ai j’étudié le droit des affaires. Ce qui me vaudra, de retour à Tahiti, d’occuper différentes fonctions au gouvernement de Polynésie, et dans l’administration du Territoire. Je laisse tout cela derrière moi en 1993.
La danse est ma principale raison d’être, mon désir d’expression, ma participation à la vie, mon partage avec l’autre.
Au-delà de ses multiples facettes, dans toutes les cultures, dans tous les styles, au bout de toutes les quêtes, même les plus étranges, la danse spectacle reste un art. Comme tel, sa ” finalité ultime” est toujours de nature spirituelle.
Les possibilités d’expression qu’offrent les technologies numériques me fascinent et je m’apprête à en faire usage.
→ Linked 2019